Initié en l’an 2000 dans le cadre du WMY 2000 (Année Mondiale des Mathématiques – décrétée par l’I.M.U.- International Mathematical Union), ce projet international s’est concrétisé en l’an 2001 (décrétée par l’Unesco comme étant l’Année Internationale pour le Dialogue des Civilisations) et sera présenté en l'an 2002 (800-ème anniverssaire de la "Complétion" du Liber Abaci). Il est placé sous le patronage des Commissions Nationales Algérienne et Italienne de l’Unesco.

Le texte vient d'être sélectionné par la commission de lecture du Département "Théâtre et Danse" pour l'année de l'Algérie en France (2003)

Cette pièce pour enfant est produite par le Théâtre Régional de Béjaïa et l’Association GEHIMAB Béjaïa. Elle consiste à relater le séjour dans la ville de Béjaïa (Bgayet, Bougie, Bugia, Buggea) du célèbre mathématicien italien Léonardo Fibonacci (1170 – 1240) et son apprentissage du système de numération, des méthodes de calcul et des techniques commerciales des Pays de l’Islam. En effet, c’est de cette cité que le petit Léonardo popularisa les chiffres arabes en Europe. 

Un Comité Scientifique et Pédagogique a été constitué. Sa mission est d’assister les équipes artistique et technique dans le « montage » et la production de la pièce. Il s’agit notamment de veiller à ce que les « messages » scientifique, pédagogique et culturel soient les plus efficaces possibles ! (n’oublions pas que la pièce est destinée à des enfants). Parmi les membres de ce comité : Djamil Aïssani (Béjaïa - Coordonateur), Gino Arrighi (Lucca), Michel Ballieu (La Louvière), Benali Benzaghou (Alger), Rachid Bebbouchi (Bab Ezzouar), Malek Bouzari (Kouba), Ahmed Djebbar (Orsay), J.P. Hogendjik (Pays Bas), Abdenour Keramane (Alger), Xavier Lefort (Nantes), Nobuo Miura (Kobe–Japan), Anne Morelli (Bruxelles), Ettore Picutti (Milan), Roshdi Rashed (Tokyo), Vittorio Salvadorini (Pise), Mohamed Souissi (Tunis), Jacques Sesiano (Lausanne), Dominique Valerian (Sorbonne), E. Laabid (Marrakech).

Par ailleurs, un Atelier d’écriture a été désigné. La mise en scène est assurée par Monsieur Arezki Tahar, Directeur du Théâtre Régional de Béjaïa (cette institution officielle a organisé en 1994 un Festival National du Théâtre pour Enfants qui a eu un énorme succès). L’équipe artistique, dirigée par Madame Naïma Benbara, est composée de 06 comédiens. La scénographie (costumes et décors) est prise en charge par l’Artiste-Peintre Tahar Khelfaoui, alors que la musique est du ressort du Groupe Bazzou.

La pièce en trois actes, raconte comment le petit Léonardo, au contact des pécheurs, en jouant avec un petit bougiote (Akli) sur le port de Béjaïa (Bougie), prend conscience que les marchands comptent différemment. Elle montre Léonardo recevant l’enseignement de son maître admirable (« exmirabili magisterio ») dans Beit al-Hikma (la Maison de la Sagesse) et à la Cité des Sciences. La pièce s’achève avec le départ de Léonardo, probablement vers l’âge de 16 ans, ses voyages et ses concours ou apparaissent les problèmes de jeux, et notamment le fameux problème des lapins qui aboutira à la célèbre « suite de Fibonacci ». Ce projet a déjà fait l’objet d’une large couverture médiatique à l’échelle internationale, avec notamment une présentation dans la Newsletter Word Mathematical Year 2000 (n° 8, Paris 1999, p.3, http://wmy2000.math.jussieu.fr ) et dans une dépêche (papier – magazine) de l’A.F.P. (Agence France Presse) en date du 23 septembre 2000. Cette dépêche a été reproduite par plusieurs journaux : le Quotidien d’Oran, le Jeune Indépendant, … et intégré dans plusieurs sites Web : 
http ://www.mailgate.org/soc/soc.culture.berber/   

Rappelons que lors du Colloque International « Béjaïa et sa Région à Travers les Âges : Histoire, Société, Sciences, Culture » (Novembre 1997), une session spéciale « Fibonacci » avait été organisée. Par ailleurs, un « aperçu historique » (sur Béjaïa) avait été rédigé par l’Association GEHIMAB pour l’Annuaire Statistique de la Wilaya de Béjaïa 
(cf. http://www.wbejaia.gov.dz/historique.htm  ). 
Le principal objectif de ce projet est d’améliorer l’image des mathématiques au sein de la société (à travers la présentation : 

- du système de numération en vigueur dans les Pays de l’Islam (les neufs chiffres arabes et le zéro) ;
- des différents systèmes de calcul de l’époque : utilisation de l’abaque, calcul digital, système indo-arabe ;
- utilisation des calendriers grégorien et hégirien ;
- utilisation de l’astrolabe ;
- de quelques problèmes de jeux : problème du pain, problème de la bague,…, 

Il s’agit également de faire connaître le patrimoine intellectuel, religieux et culturel de l’Occident Musulman en rapport avec la ville de Béjaïa (à travers des œuvres du poète sicilien Ibn Hamdis, du géographe al-Idrissi, du Qutb Sidi Bou Medienne). L’origine de certains termes sont également donnée (bougies, arsenal, darse, algorithme, algèbre). 

Il s’agit également de réhabiliter certains sites historiques (Bir es Slam, Sidi Bouali, Sidi `Abd al-Haq, …)

En haut à gauche: 
Le problème des lapins et la fameuse suite de Fibonacci

En haut à 
droite:

L'astrolabe

Ci-contre:
Témoignage de Fibonacci relatif à ses études à Bougie auprès d'un maître admirable (exmirabili Magisterio)